CITATIONS DE PASCAL PAOLI.
Source : Pasquale
de’Paoli, Goerges Oberti.
Là ou il est peu de sentiment religieux, il faut beaucoup
de lois répressives. Il serait plus facile d’aplanir
le Monte-Rotondo que de conduire une société sans idée
morale. (Instructions
aux syndicats).
Le plus
grand supplice pour un homme d’esprit est de se
trouver pendant des heures face à face avec un
sot. (Lettre à
Grimaldi d’Estra).
Veut on
qu’il n’y est point d’arbitraire dans les
jugements des tribunaux ? Que la loi soit claire et le
crime nettement défini. La réaction contre
l’arbitraire est une seconde nature chez les
corses. (Circulaire
aux magistrat provinciaux).
L’énergie
du Corse vient moins de son organisation que la dureté des
temps qu’il a traversé. Il serait moins brave
s’il avait été plus heureux. Les douceurs d’une
civilisation avancée en feraient bientôt un peuple comme
tous les autres. (Mots de Paoli
recueillis par son secrétaire).
La guerre
qui développe les forces du corps, retrempe en même temps
l’âme, mais souvent aussi elle l’endurcit. Nous
lui devons une grande partie de nos vertus et
quelqu’un de nos vices. (Mots receullis
par son secrétaire).
Or que
penser de l’habileté d’un gouvernement qui
frappe un peuple dans ceux qu’il a de plus cher et
lui interdit et lui interdit ce qu’il ambitionne
d’avantage ? Aussi, quand je voulais raviver la
haine de mes compatriote contre les Gênois je remettais
sous leurs yeux les décrets qui les excluaient de toutes
les places. (Extrais de
notes autobiographiques).
Quand la
fortune ou le crédit ont rompu l’égalité,
l’énergie individuelle a bientôt rétablis
l’équilibre. (Extrait
d’un discours, 1758).
Le Corse
oublie plus aisément l’oppression que le mépris. Il
lui en coûte moins de s’avouer vaincu que trompé.
Cette crainte le rend circonspect et défiant. Il ne
pardonne jamais a celui qui a voulu le faire passer pour un
sot ou pour un lache. (Pensées).
L’orgeuil
fait plus de meurtriers que la haine, et les vengeances
seraient moins fréquentes si elles ne faisaient pas
supposer le courage et la puissance
individuelle. (Pensées).
Si vous
voulez que le Corse vous écoute avec attention,
n’ayez pas l’air de lui imposer vos idées. Il
ne se soumet pas plus au despotisme de la parole qu’a
celui des actes. (Instruction
aux Podestà).
Les Corses
reconnaissent difficilement la supériorité des autres. Il y
plus de réflexion que d’engouement dans leur
admiration. Mais dès qu’ils croient à
l’habileté, ils suivent aveuglément l’impulsion
qu’on leur donne. (Extrait
d’une lettre a Monsieur de Marboeuf).
La sobriété
chez les corses est moins une vertu qu’une nécessité
de position. Accoutumés aux malheurs et aux privations, ils
apprennent de bonne heure à ce passer de ce qui n’est
pas indispensable à la vie. Ils veulent, dans leur orgueil,
dompter la nature et rester maître du sort.
(Lettre à
Pietri de Fozzano).
Avant de
dire qu’il ya de la grandeur dans un peuple, il faut
attendre qu’il est subit l’épreuve de
l’adversité. Pour les nations comme pour les
individus le véritable héroïsme consiste dans le sacrifice
de soi. (Notes
inédites de Paoli).
On
s’étonnait qu’avec tant d’homicides il y
eût si peu de Corse qui se donnasse la mort. M. de Volney
en faisant un jour la remarque. « C’est parce
qu’il y a moins de cerveau malade qu’ailleurs
répondis Paoli ». (Tradition)