SECONDE PARTIE :
1769-1789 la seconde vie de Pasquale Paoli



Paoli est accueilli à Naples en héros. Partout ou il passe en Europe c’est l’événement. Il est ainsi reçu par l’Empereur d’Autriche Joseph II, il visitera aussi Goethe. Oui à ce moment-là, « toute l’Europe est Corse ».
Arrivé en Angleterre, le Roi Georges III le prend sous sa protection, lui attribut une résidence ainsi qu’une rente confortable. Il habite Old Bond Street. L’Angleterre tiens ici une chance unique d’accabler sa rivale, la France.

Le Tout Londres souhaite le rencontrer. Paoli est jeune, il n’a que 44 ans, pour lui c’est bien une seconde vie qui commence.



Paoli, le « Tout Londres » et la Franc-maçonnerie.

Grâce à son ami Boswell mais aussi grâce à Johnson et Sir Joshua Reynolds, il est introduit au prestigieux Literary Club ainsi qu’au près de la Royal Society Of Finest Art.
Aussi Paoli fut initié à la Franc-maçonnerie par le médecin de la Reine, Sir John Pringle. Il avait désormais ses entrées au Freemason’Hall. Son initiation remonte à 1778 et fut introduit à la loge des « Neufs muses » de la Grande loge unie d’Angleterre.



Paoli et Maria Cosway

Maria Cosway est une anglo-italienne, épouse du peintre Richard Cosway qui peigna un portrait de Paoli.
La différence d’age entre le Général Corse et Maria sont importants. Mais cette rencontre forgea une forme d’amour platonique. Tous deux entretinrent une correspondance soutenue, et se voient régulièrement. Cette relation est différente que celle qu’entretiendra Maria Cosway et Thomas Jefferson qui sera elle beaucoup plus passionnelle.
Maria Cosway appela l’une de ses filles « Paolina » et intégra la tête de maure, symbole de la Corse, dans les armes de sa famille.
Elle fut la seule femme de sa vie, lui qui ne se maria pas et qui n’eut pas d’enfant.

Paoli et la révolution Américaine

Le 4 juillet 1776 les Colonnies d’Amérique proclament leur indépendance. Les motifs de cette révolution se trouvent êtres très proches de ceux que furent les motifs Corses au moment de leur révolution contre Gênes.
Les gazettes américaines suivaient passionnément ce qu’il se passait en Corse, pour eux Paoli est un héros. Si l’histoire l’a oubliée, la réalité des faits est indiscutable. Aujourd’hui 5 villes aux Etats-Unis portent le nom de « Paoli City » et le Général Washington citait régulièrement l’exemple Corse.
Bien entendu les Corses, Paoli n’ont pas inspiré directement cette révolution inévitable mais une forme de lien culturel et intellectuel existe. A la différence que si la révolution corse se termina sur un échec, d’ou son oubli, la Révolution des Américains sera un succès et demeurera dans l’Histoire.

Les révolutionnaires attendent beaucoup de leur Model Pascal Paoli, mais ils seront très vite déçus. En effet Paoli, alors pris en charge par la couronne Britannique, espérant l’aide du Roi afin de libérer la Corse, ne souhaite pas prendre une position qui fâcherait ce dernier.